La Sécurité Emotionnelle

La Sécurité Émotionnelle est un sujet de plus en plus abordé au cours des dernières années dans le milieu du GN, suscitant tout autant de questions. 

Si les organisations accordent de plus en plus d’importance à la sécurité émotionnelle pour leurs GNs, toutes n’ont pas à l’esprit la diversité d’outils disponibles pour assurer un jeu plus sécuritaire. C’est dans cette optique que nous souhaitons recenser ici les pistes les plus simples, évidentes, ou pertinentes, à mettre en place.

L’Escalade de la Violence

Par Brumelance

Les bonnes pratiques pour escalader dans le conflit… Sainement.

Le Communiqué BeLarp

Par BeLarp

Si vous souhaitez vous renseigner sur les tenants et aboutissants de la sécurité émotionnelle et la promouvoir sur différents jeux, il y a une ressource incontournable à l’heure actuelle, c’est le communiqué BE Larp. Cette ressource couvre tous les points abordés sur cette page Larpalot, et bien plus encore. Idées reçues, mise en place, outils, lexique…

La Sécurité Emotionnelle – Synthèse Electro-GN

Par Electro-GN

De même, Electro-GN a écrit un article synthétique sur les fondements et outils de sécurité émotionnelle qui peuvent être mis en place pour n’importe quel GN.

Guide d’Accompagnement aux Victimes

Par BeLarp

Un guide qu’il faudrait imprimer pour mettre dans toutes les safe zones et PC Orgas… Qui sont bien évidemment deux endroits bien distincts. Mais bon, il est inutile de rappeler ceci, évidemment.

Le Trombinoscope Orga

Une des nombreuses questions à chaque nouveau GN, mise à part le Quoi, Quand, Où, et Combien, c’est le Qui. Quelle association organise ce GN ? Est-ce que j’ai déjà joué avec, et si oui, comment j’avais apprécié leur gestion ? Et au-delà de l’association, comment sont structurés les pôles, et qui est présent dans l’organisation, que je repère si j’ai déjà des affinités ?

Un trombinoscope orga communiqué en amont du GN est un outil simple, qui permettra de rassurer toute personne souhaitant venir sur le GN. Sur Larpalot, nous identifions généralement pour chaque GN leurs associations, mais l’information ne nous est pas systématiquement disponible.

Les référents safes

Le rôle de tout référent safe est d’apporter soutien à tout individu dans le besoin, et de veiller à la bonne sécurité émotionnelle sur le jeu. L’action de ces personnes est multiple :

– Par des gestes prévus (pouce en l’air, pouce en bas…) s’assurer que tout se passe bien autour d’elles quand la situation le demande

– Accompagner en Safe Zone ou auprès des secours

– Au besoin, sortir du jeu pour prodiguer le soutien nécessaire

Ce qui ne remplace pas une prise en charge professionnelle !

Les référents safes sont simplement prêts à sortir du jeu et dédier leurs efforts à l’accompagnement jusqu’à résolution de la situation, que ce soit une fois la victime rassurée ou les autorités arrivées. 

Les référents safes peuvent être des orgas, PJA, PJ, ou bénévoles dédiés, qui sont présentés lors du briefing ou toute autre communication antérieure, et sont généralement reconnaissables sur le jeu par un élément de costume, comme un brassard, par exemple.

Plutôt que d’aller voir quelqu’un au hasard ou un orga surchargé, on pourra donc solliciter une personne s’étant portée bénévole, reconnaissable, dont le rôle vient en complément et soutien, auprès de chaque autorité (organisation, secours, police…).

La Safe Zone

Connue sous d’autres noms, comme “Safe room”, “white room”… la Safe Zone est un espace dédié, HRP, au calme (on évitera donc les PC orgas et le centre de camps), qui permet d’assurer un accompagnement émotionnel. Elle permet de sortir du jeu en toute quiétude, généralement pour se remettre de moments émotionnellement trop chargés (que ce soit RP ou HRP), de débriefer et se reposer avant de procéder à une remise en jeu ou une arrivée des secours.

Cet espace se conjugue particulièrement avec les référents, les deux offrant un soutien en cas de situation compliquée, sans pour autant se substituer à l’organisation ou aux secours.

Des accompagnants (référents safes ou autres) sont généralement de garde aux safe zones, pour accompagner réactivement toute personne dans le besoin.

Le Safeword “Vraiment vraiment”

S’il existe des moyens plus connus de passer en HRP pour réinstaurer les limites dans une situation, tel qu’un poing levé ou une annonce “stop”, tout le monde n’ose pas rompre le jeu “pour si peu”. C’est ici qu’intervient le “vraiment vraiment”, une annonce diégétique, cohérente dans le jeu, pour intégrer des propos HRP.

Le “vraiment vraiment” s’intègre donc en complémentarité d’autre safewords, qui vont immédiatement interrompre l’ambiance RP par exemple.

Si tout le monde ne perçoit pas la différence d’usage entre un safeword HRP et diégétique, la valeur ajoutée est de taille ! Le GN amène des situations conflictuelles, émotionnelles, dont la limite avec le HRP peut rapidement se flouter, d’autant plus avec des individus mal intentionnés.

Il devient alors toujours plus compliqué pour une victime d’oser redresser une telle limite, qu’elle pourrait être blâmée de ne pas comprendre l’ambiance, de “ruiner le jeu pour si peu” voire “de tricher pour s’en sortir”… Encore plus si la scène se passe dans un groupe, qui accroît d’autant plus la pression.

Un “vraiment vraiment” sera le premier pas pour bien remettre les limites à l’esprit de tout le monde. Il peut être utilisé par chaque personne, qu’elle soit inquiète sur sa sécurité (“Je vais vraiment vraiment prendre congé”), par tout PJ craignant que son jeu agressif soit mal perçu (“Oui, je vais te tuer pour récupérer cette pierre, tu veux vraiment vraiment y redire quelque chose ?”), ou tout tiers (“Ca se passe vraiment vraiment comment, par ici ?”)

Le bonus ? Il peut servir pour bien plus de situations encore !

La Charte safe dédiée

Une charte sur la sécurité émotionnelle, à faire valider par chaque personne participant à votre GN. Les intérêts sont multiples.

  • Rassurer d’éventuelles victimes. Savoir qu’il y a une charte éthique sera déjà un bon point pour le GN, qui indique officiellement qu’il est conscient de ces problématiques.
  • Pose un cadre strict et tranché. Là où la sécurité émotionnelle peut découler du sens commun, il est nécessaire de rappeler les règles et s’aligner ensemble sur les mêmes limites.
  • Ainsi, là où une situation peut déraper (consciemment ou non, mal intentionné ou non), chacun pourra mieux rappeler le cadre du jeu, celui-ci ayant été établi noir sur blanc.
  • Communiquer des outils de sécurité émotionnelle (le Vraiment Vraiment, présence de Safe Zone…)

Soigner son formulaire

L’un des premiers échanges entre PJ et l’organisation, c’est le formulaire, qu’il soit pour des GNs sur casting (avec sélection sur rôles déjà écrits) ou non (formulaire post-inscription pour la distribution des rôles). Il convient donc de profiter au mieux de ce moyen.

Non seulement l’organisation peut d’ores et déjà évaluer les appétences de chacun pour certains jeux plus délicats, mais surtout apprécier les compatibilités entre PJs.

En tant qu’équipe organisatrice, vous pouvez donc inclure dans votre formulaire “Y a-t-il des gens avec qui vous ne souhaitez pas jouer ?” avec une gradation. Vous pouvez refuser toute interaction avec l’autre PJ désigné, refuser de participer si cette autre personne est présente, ou signaler un individu problématique pour le GN en général.

Et dans la continuité, diffuser aux PJs la liste des participants est un excellent moyen pour avoir de bonnes surprises… Et en éviter de mauvaises.

L’Echelle d’intensité de GN PVP

A intégrer à votre note d’intention, ou à utiliser rétrospectivement pour évaluer les conflits sur votre GN.

Cette échelle est indicative, très interprétable, mais permet au moins de s’aligner entre orgas et PJ sur les tensions qui seront jouées au sein du GN.

Ainsi, ce n’est pas parce qu’une faction signe pour une tension à 9 sur le terrain qu’elle sortira satisfaite d’avoir été assiégée, car ça peut se faire selon des moyens et procédés plus injustes et complexes (manque de bienveillance entre PJ, orga adverse biaisé…)

Mais ça permet de poser une base commune sur les attentes (ou sur le retour d’expérience) du GN.

Il est tout à fait possible de créer un GN violent, sombre, et impitoyable, rempli de torture et cannibalisme (mais pas d’agression sexuelle, trauma réellement vécu par bien des personnes !), de vivre un univers qui poussera les personnages dans leurs retranchement… Tout en s’assurant que les personnes, elles, soient satisfaites de l’expérience !

Si vous avez d’autres outils pour enrichir cette page, n’hésitez pas à les mentionner ci-dessous !

Merlin, de Larpalot